S'immuniser face aux pièges et manipulations
Fiston,
L’amour d’un père (ou d’une mère) pour son enfant est très riche et à multiples facettes. Je voudrais te parler de seulement deux d’entre elles : l’espoir et la peur.
Espoir du bonheur et du meilleur dans tous les domaines pour son enfant.
Peur qu’il arrive malheur (souffrance, égarement, disparition, échec, etc…) à son enfant.
Ces deux facettes sont indissociables. Par moments, l’une est plus visible ou plus d’actualité que l’autre.
La peur génère chez un parent une vigilance, une mobilisation des ressources, des comportements ou des réflexions pour éviter les malheurs à leurs enfants.
Parmi les sujets concernés par cette facette, il y a l’angoisse de voir son enfant s’égarer et se faire manipuler par des malveillants.
J’ai donc choisi de partager avec toi mes apprentissages pour t’aider à t’immuniser face aux manipulations (de Satan ou d’autres) et te transmettre mes réflexes pour identifier des pièges semés sur ton chemin et à les éviter pour rester sur la voie droite (sirata lmoustakim) de l’équilibre et de la modération.
Enfant, pendant la guerre civile du Liban, j’ai pu voir de très près les conséquences (ravages catastrophiques en fait) auxquelles ont mené les manipulations des médias et des politiques. Ces mensonges et déformations de la réalité ont transformé les uns en chair à canon, les autres en soutiens aveugles et inconditionnels de politiciens véreux et corrompus, et la majorité en victimes cherchant la survie par tous les moyens.. A plus long terme, un peuple marqué par des lignes de fracture communautaire ou idéologique et par la haine les uns des autres, qui a du mal à ce dissiper (les gens qui ont 20 ans aujourd’hui l’ont héritée, même s’ils n’ont pas vécu les années de guerre civile.. cadeau empoisonné des parents parfois, mais surtout des politiciens –c’est toujours les mêmes personnes, si si !- et des médias –toujours aussi partisan et clivant selon l’humeur du moment et la géopolitique).
Pour y survivre, il a fallu développer un flair et un esprit de doute pour discerner le vrai du faux (le trop peu de vrai dans un océan de faux).
Ce n’est certainement pas sous-estimer ton intelligence et tes capacités de discernement que de vouloir te transmettre mes apprentissages dans ce domaine. Cette transmission relève de mon amour pour toi et est, de mon point de vue, un de mes devoirs les plus fondamentaux envers toi.
Le vœu le plus cher d’un père croyant (je ne sais pas trop comment c’est pour un père non croyant en une vie après la mort et de devoir rendre des comptes et répondre des ses actes et décisions–la responsabilité donc) est que son enfant aille au Paradis (voilà qui est simple et direct !). En conséquence, les pièges et manipulations que je vais te lister en premier sont ceux utilisés par Satan dont le vœu le plus cher est que tu n’ailles pas au Paradis.
Pièges et manipulations de Satan
Un non croyant, par définition, n’admet pas l’existence de Satan : ce qui suit peut lui paraître de la science fiction ou une super théorie du complot.. Peu importe.
L’objectif de Satan étant d’entraîner le plus grand nombre en enfer en les faisant dévier du chemin d’équilibre voulu par Dieu. Pour y parvenir (et il réussit très bien quand on observe l’état du monde) Satan s’emploie à brouiller (voire inverser) la vision humaine du bien et du mal à l’aide de pièges et de manipulations que j’ai essayé de recenser ici :
. Brouiller la communication entre Dieu et l’Homme : C’est là un point essentiel et somme toute assez basique : pour entraîner les hommes vers l’Enfer, il faut à Satan les amener à désobéir aux ordres de Dieu. Or Dieu transmet ses ordres via des messagers et les fixe dans des écritures (les messagers s’en vont, les écrits restent comme on dit). Or, Satan a réussi à faire « falsifier » par des hommes une grande partie des textes sacrés fondateurs. Le Coran est le seul texte sacré fondateur qui bénéficie de la protection de Dieu (au sens préservation de son intégrité en tant que parole divine inchangée ; cf. http://discernement-islam.weebly.com/le-coran--parole-inchangeacutee-de-dieu.html). En dehors du Coran, le support (texte) falsifié et dénaturé a brouillé la communication entre Dieu et les Hommes. Pour le Coran, Satan utilise la diffusion d’interprétations erronées (par la traduction, mais le plus souvent par des exégèses malveillantes) de ce texte préservé. Il compte également beaucoup sur des ignorants qui ne connaissent pas bien le Coran et qui se chargent involontairement d’abîmer la réputation et la crédibilité de cette parole divine.
. Semer la discorde et le désordre sur Terre : C’est également un élément essentiel de la stratégie de Satan. Pour Satan, il faut que les foyers de discorde soient sans cesse alimentés, et ce à l’échelle de la planète, et surtout aux endroits sensibles de rencontre entre les civilisations. Tu peux donc identifier la « présence » de Satan et de ses manipulations dès que tu perçois des actes ou des paroles (regarde nos médias et ceux qui y défilent, tu vas trouver des choses, tous les jours) qui i alimentent la discorde, l’ignorance, la méconnaissance de l’autre, et donc la haine et la destruction de l’ordre harmonieux que Dieu a créé sur terre. Mais Satan ne s’arrête pas à la haine entre des peuples ou des civilisations. Pour Satan, il faut que la discorde s’installe entre les pays, entre les régions, entre les villes, entre les voisins, entre les familles, et au sein même des familles. Et dans une vision de long terme, Satan inspire une mauvaise exploitation des ressources naturelles, qui prépare les futures guerres : Merci à ceux qui refusent de ratifier les accords sur le climat, à la culture ou à la pêche trop intensives, aux industries trop polluantes, à la déforestation et à tout ce qui perturbe les équilibres soigneusement mis en place par Dieu. Et Je ne cherche pas à innocenter totalement les citoyens lambda dont le mode de vie et de consommation, l’ignorance ou le silence permettent in fine la réalisation de ces désordres
. Recruter et placer astucieusement ses soldats et relais : Satan « recrute » ses soldats (ceux qui œuvrent dans le sens de son stratagème) et les place sur les organes vitaux et les positions d’influence de la société (médias, guides spirituels ou faiseurs d’opinion, idoles, pouvoirs politique ou économique…). Cela assure la diffusion à grande échelle de ses idées et une main mise sur la conscience du plus grand nombre.
. Instaurer de fausses croyances : Pour paralyser toute résistance à ses manipulations et à son stratagème, Satan inspire de bonnes petites croyances limitantes qui empêchent d’agir, du genre : Il est trop tard, tout a déjà été fait, dit ou écrit, et puis c’est la volonté de Dieu et on n’y peut rien puisque c’est écrit, ou encore toutes les religions mènent à Dieu ou sont d’égale valeur (ca fait bien…), la majorité (mes parents et aïeux) ont toujours pensé ça… donc c’est forcément juste, ou mieux vaut ne rien dire ou faire de différent pour éviter des représailles contre moi, ma famille, etc. Et toute autre croyance qui dissuade de la quête du savoir ou de l’action. En d’autres termes, Satan fabrique d’une part des ignorants, et d’autre part il paralyse ceux qui découvrent un bout de la vérité.
. Pénétrations dans les zones fragilisées : Comme le font les virus et les microbes, et sachant que par nature l’Homme choisit toujours la facilité, Satan l’aide dans ce sens en lui inspirant par exemple des opérations de séduction (prosélytisme) dans les pays pauvres, surtout après des guerres éprouvantes, ou des catastrophes naturelles. Satan n’arrive évidemment pas à visage découvert, c’est dans un joli déguisement et drapé de sainteté qu’il propose son secours. Les victimes sont alors démunies et fragilisées et peuvent succomber plus facilement à des discours et des doctrines peu convaincantes en situation normale. Il ne reste plus qu’à cueillir ces âmes en recherche de « salut ». C’est un peu cynique, mais on ne peut pas reprocher à Satan d’être cynique.
. Les valeurs détournées : Le message que Dieu a transmis à l’homme à travers les âges a instauré ou inspiré un certain nombre de valeurs dites positives contre lesquelles Satan ne peut lutter frontalement. Satan a donc choisi d’adopter lui-même ces valeurs et de les mettre à son service en y apportant certaines nuances et autres petites retouches dont il a le secret. Voici 3 exemples de valeurs détournées : Liberté : C’est ainsi qu’au nom de la liberté Satan a pu généraliser le déviances sexuelles (dont celles clairement condamnées dans les livres saints (Bible etc.), la sexualité libertine, la pornographie, légaliser certaines drogues, défendre la liberté de fumer et de boire de l’alcool, et favoriser les caricatures insultantes des autres croyances et donc la généralisation de la décadence dans les sociétés, de la dissolution de la structure familiale et l’omniprésence de la zizanie entre les peuples. Démocratie : Pour la démocratie, Satan a concocté deux usages qui prouvent sa malice : Le premier usage est de préparer les esprits à faire le choix qu’il approuve (en manipulant massivement les gens par les médias qu’il dirige, et par les faiseurs d’opinion qui œuvrent pour mon stratagème –les arbres sont jugés selon leurs fruits), ensuite on conduit les gens à l’isoloir, et le miracle se produit : ils votent comme on les a bien programmés. Bon parfois, deux semaines après une élection, ils se rendent compte de leur pitoyable erreur et regrettent amèrement leur choix (deux amertumes en une : la preuve qu’ils se sont trompés dans leur choix, et la preuve qu’ils sont tellement.. manipulables… d’ailleurs, à l’élection qui suit, ils recommencent selon la nouvelle programmation qui leur sera administrée). Le second usage de la démocratie est de l’ériger comme modèle absolu, et inspirer au nom de son déploiement partout dans le monde des guerres meurtrières en millions de victimes à court et moyen terme, et en préparant par le ressentiment les guerres bien plus meurtrières du long terme (un véritable régal pour le Satan !). Fraternité : Au nom de l’humanitaire (et de toutes les valeurs de fraternité, d’amour du prochain et compagnie), Satan lance des opérations de prosélytisme orientant vers des religions qu’il a vidées au préalable de leur substance en faisant falsifier leurs textes fondateurs.
. Occuper le temps et l’esprit des hommes : La majorité des gens n’arrivent pas à s’en sortir avec la gestion de leur temps. Pas moyen pour eux de lever la tête et de réfléchir sérieusement à la finalité de leur existence. C’est là que Satan investit le plus pour décrocher ses plus grandes parts de marché : Il les obtient en occupant l’esprit (et le temps) des Hommes avec les choses d’ici bas (les histoires d’amour, l’absence d’amour, la peur de la vieillesse, les régimes, la quête de l’argent, de la sécurité, les enfants et leur cortège de soucis, etc.). Tout est bon pour abrutir les gens et les empêcher de réfléchir et de méditer ! Satan utilise par ailleurs quelques vecteurs comme la mondialisation, le productivisme, et l’individualisme qui font courir de plus en plus vite les gens derrière leur emploi du temps en les vidant de leur énergie et en leur faisant craindre le futur –retraite, traites, endettement, insécurité, avenir des enfants… et les détournant de toute tentation de remettre en question les croyances que les alliés de Satan leur ont pré mâchées.
Comment s’immuniser contre les manipulations de Satan ?
Rappelle-toi d’une chose : tu t’allies avec l’invincible, cela pourrait résumer ma réponse. Je vais tout de même te détailler certaines recettes.
Bien sûr il y a :
. la vérification de infos (vrai fact checking, et vigilance face aux médias de ré information, qui souvent cherchent à désinformer selon leur agenda à eux.. en remplaçant souvent des mensonges par d’autres mensonges qui collent avec leurs intérêts),
. le recul,
. l’esprit critique,
. la multiplication des sources,
. l’étude du pedigree des personnes qui s’expriment,
. la recherche de la version originale (tu as vu ce que donnent les traductions du Coran en terme de vision réductrice ou amputée, parfois même trompeuse ; cf. http://discernement-islam.weebly.com/islam-pour-les-non-arabophones.html)
. la réflexion et la logique,
. etc..
Mais je voudrais te citer la recette divine donnée dans le Coran pour préserver l’Homme de l’influence de Satan :
. [15 : 42] Tu n’auras aucune prise sur Mes serviteurs, excepté ceux qui te suivront parmi les dévoyés
. [16 : 99] qui n’a aucun pouvoir sur ceux qui croient et qui se confient à Dieu
. [17 : 65] Cependant, tu n’auras aucun pouvoir sur Mes fidèles serviteurs, car ton Seigneur leur suffira comme Protecteur. »
Sans oublier les deux dernières Sourates du Coran qui sont une protection (notamment contre Satan) :
. Sourate de l’Aube naissante (Al-Falaq) Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. [1] Dis : « Je cherche la protection du Seigneur de l’aube naissante, [2] contre le mal des êtres qu’Il a créés ; [3] contre les périls des ténèbres quand elles ont tout envahi ; [4] contre les maléfices des sorcières ; [5] contre la méchanceté de l’envieux quand il envie ! »
. Sourate des Hommes (An-Nâs) Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. [1] Dis : « Je cherche refuge auprès du Seigneur des hommes, [2] le Roi des hommes, [3] le Dieu des hommes, [4] contre le mal du tentateur perfide, [5] qui suggère insidieusement le mal aux hommes, [6] que ce tentateur appartienne aux génies ou aux hommes ! »
Parlons à présent du triptyque : Propagande / Désinformation / Manipulation (P-D-M)
La propagande
La propagande est tout simplement une stratégie de communication utilisée pour :
. convaincre d'idées et de valeurs utiles pour le stratagème de celui qui émet (idées et valeurs politiques, économiques –publicité-, sociales, humaines, etc..)
. mobiliser l’énergie des personnes à son service
. convertir les plus crédules à des idéologies (dont les religions fausses ou altérées
D'une manière plus générale, la propagande est l'art de :
. propager à grande échelle des informations
. fausses ou non
. mais toujours partiales.
La propagande exploite naturellement les connaissances accumulées par les Hommes en psychologie et en communication.
La propagande se concentre sur la manipulation des émotions, au détriment des facultés de raisonnement et de jugement.
Désinformation
La désinformation est une méthode de manipulation de l'opinion qui s'appuie sur tout type de moyen de communication, et qui consiste à présenter
. une information fausse comme vraie,
. une partie d'information vraie comme une totalité indépendante et vraie pour elle-même,
. une partie d'information fausse comme une totalité indépendante et vraie pour elle-même,
. une information vraie comme fausse.
Une désinformation est un simple transfert d'information qui comporte en lui-même une transformation de l'information initiale. Une forme de transfert qui nie l'information initiale (en la dénaturant) ou les informations (en les regroupant de manière intempestive et non raisonnée).
La désinformation consiste à propager délibérément des informations fausses en les faisant apparaître comme venant de source neutre ou amie pour influencer une opinion et affaiblir un adversaire.
Ce type de désinformation « planifiée » est exercée principalement par l'influence des autorités étatiques, des groupes financiers ou industriels et des lobbys, avec ou sans la complicité des responsables médiatiques, en fonction du degré de démocratie (ou sous couvert de démocratie dans la partie du monde où nous vivons).
Internet et les nouvelles technologies de communication multiplient de manière exponentielle l'échange d'informations plus ou moins importantes : c’est le terrain le plus propice à la désinformation de masse.
Manipulation
On parle de manipulation mentale lorsqu'un individu ou qu'un groupe d'individus exerce une tentative de prise de contrôle de l'esprit et du comportement d'une personne ou d'un groupe, en usant de techniques dites de persuasion ou de « suggestion mentale », en cherchant ou non à contourner les capacités critiques et/ou d'autocritique de la personne, c'est-à-dire sa capacité à juger ou à refuser des informations ou des injonctions.
Certains psychologues estiment qu'on peut « influencer avec intégrité » dans les relations familiales ou commerciales, c'est à dire non aux dépens d'autrui, mais pour améliorer les relations sociales et interpersonnelles (l'éducation, la psychologie de la motivation relèveraient de cette catégorie de manipulation).
D'une certaine manière, la manipulation est très fréquente dans les sociétés, démocratiques ou non, dans le cadre professionnel, conjugal ou familial, car dès qu'il y a mensonge, omission ou déformation volontaire de la vérité, on est en présence de tentatives de manipulation.
La manipulation mentale s'appuie principalement sur le registre émotionnel : la peur, l'angoisse, la honte, la pudeur, la timidité, l'espoir, le besoin de reconnaissance et de justice, la confiance, le lien familial, l’amitié, le besoin d’amour, le désir, l'envie, la conscience professionnelle... sont des sentiments qui peuvent tour à tour être exploités par le manipulateur.
Contrairement à une idée répandue, un bon niveau d'études et une bonne situation sociale ne protègent pas de certaines formes de manipulation. Face à des personnes ayant un bon niveau culturel, certains biais cognitifs semblent facilités par l'utilisation d'un vocabulaire pseudo-scientifique; c'est par exemple un moyen communément utilisé par les charlatans, certaines sectes et de nombreux manipulateurs.
La manipulation mentale étant par définition cachée, elle est souvent implantée sous de nouvelles formes dans de nombreux contextes, des domaines religieux ou militaire au champ de l'information, du travail ou de la publicité et du marketing, voire en gestion des ressources humaines, avec l'utilisation de la programmation neurolinguistique qui sert à aider à recevoir un message, ou à influencer, avec intégrité pour le psychologue dans le cadre d'une thérapie, mais qui pourrait peut-être être cyniquement utilisée par un manipulateur.
Supports et outils du P-D-M ?
La propagande est multiforme (utilisation des différents médias) et peut être insidieuse :
. Utilisation de la presse, de la radio, de la télévision, du cinéma et des réseaux sociaux
. Falsifications de faits dans les encyclopédies, les publications ou les manuels scolaires
. L'histoire réécrite, les événements du passé modifiés
. Endoctrinement de la jeunesse dans les écoles et les organisations
. Les affiches et le photomontage
. Publicités
. Statistiques truquées
. Manifestations « spontanées »
. Les retouches des photographies
. Etc.
Exemples d’application des techniques du P-D-M
Le P-D-M en temps de guerre
Le P-D-M est une arme puissante lors d'une guerre. Dans ce cas-ci, son but est habituellement de déshumaniser l'ennemi et de susciter la haine contre un certain groupe, en altérant la représentation que s'en fait l'opinion manipulée. Les procédés du P-D-M vont de l'omission à l'imputation mensongère.
Le P-D-M se réfère aussi à l'information fausse censée rassurer les personnes qui y croient déjà. En effet, si des individus croient à une information fausse, ils seront constamment envahis par des doutes.
Puisque ces doutes sont désagréables, ils désirent les faire disparaître, et sont donc particulièrement réceptifs aux messages manipulateurs. Pour cette raison, la propagande s'adresse en priorité à ceux qui sont déjà bien disposés à l'assimiler.
Voici la liste des techniques de propagande en temps de guerre (qui ont été théorisés par des chercheurs américains depuis des décennies et que quelques nations utilisent sans vergogne de nos jours) :
1) que notre camp ne veut pas la guerre
2) que l’adversaire en est responsable
3) qu’il est moralement condamnable
4) que la guerre a de nobles buts
5) que l’ennemi commet des atrocités délibérées (pas nous)
6) qu’il subit bien plus de pertes que nous
7) que Dieu est avec nous
8) que le monde de l’art et de la culture approuve notre combat
9) que l’ennemi utilise des armes illicites (pas nous)
10) que ceux qui doutent des neuf premiers points sont soit des traîtres, soit des victimes des mensonges adverses (car l’ennemi, contrairement à nous qui informons, fait de la propagande).
Utilisation de « Faux - Fakes »
L'utilisation de faux documents, destinés à semer des doutes ou à accréditer une thèse, est l'une des méthodes de désinformation la plus répandue. Au Moyen Âge, la fausse donation de Constantin a permis au Pape de se prévaloir de territoires et de privilèges sur la base d'un document apocryphe.
Après le 11 septembre, l’administration américaine a utilisé des faux pour convaincre le monde entier que l’Irak détenait des Armes de Destruction Massive.
Ces faux documents, présentés par leurs instigateurs comme authentiques, ont pour but de désinformer l'opinion en s'appuyant sur des éléments fictifs ou sur des contrevérités.
Les médias non indépendants
On note que les médias traditionnels, généralement en perte d'audience depuis l'essor de l'Internet, appartiennent le plus souvent (et de plus en plus) à des groupes industriels, des holdings ou à l'État, ou sont proches d'un mouvement politique et sont donc soumis à des pressions de la part de leurs propriétaires ou à du lobbying (il n’y a qu’à regarder les grands champions en matière de médias fortement dépendants parmi les pays dits démocratiques : on trouve la France, les Etats-Unis, et l’Italie).
Les intérêts financiers ou politiques de ces acteurs peuvent contraindre ces médias à biaiser, parfois déformer des informations. Dans les cas extrêmes, un média peut diffuser volontairement ou non de fausses informations, dont sont à l'origine la plupart du temps des services étatiques (par exemple, nuage de Tchernobyl ne passant pas les frontières françaises) ou la course au scoop (par exemple, les charniers de Timişoara). Ces pratiques sont en totale contradiction avec la prétendue déontologie journalistique.
Il a souvent été reproché à la chaîne de télévision TF1 d'être soumise aux pressions de son propriétaire, le groupe BTP Bouygues dont les intérêts passent par une bonne entente avec certains hommes politiques, notamment pour obtenir des contrats de travaux publics.
Je ne peux m’empêcher de te citer un certain Patrick Le Lay (patron de TF1 il y a quelques années) qui dit : « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ”business”, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit ... Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible ... Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise. ». Edifiant, non ?
Les sondages
Il s'agit d'une désinformation plus subtile basée sur l'intérêt financier d'entreprises spécialisées à taire les limites de leur méthodologie : les biais d'échantillonnage, les « effets de halo », et effets de cadrage (formulation des questions), et l'impossibilité théorique de calculer une précision lorsque l'on ne dispose pas d'une base de recensement, rendent en effet leurs résultats imprécis, et, plus grave, d'une précision inconnue.
Exemple : le sondage qui conclue que les français considèrent à plus de 60% que le placement dans la pierre (immobilier) reste le placement le plus sûr. Avec au passage des éléments démontrant que le sondage était réalisé de manière très professionnelle, auprès d’un échantillon représentatif avec des méthodes et tout… mais en omettant de dire que c’est un site immobilier qui a commandité le sondage -et donc orienté les questions dans le sens qu’il souhaite- et qu’il a choisi le 11 octobre 2008 comme date de sondage (comme par hasard une date ou la bourse (d’actions) est totalement effondrée avec la crise financière).
Les rumeurs
Les rumeurs, dont l'origine et l'authenticité sont sujettes à caution, sont souvent utilisées pour tromper l'opinion et l'amener à justifier des actions ou des décisions politiques.
Dans les milieux économiques, les rumeurs peuvent servir à faire monter ou baisser artificiellement le cours des actions (comme des rumeurs de rachat de telle entreprise par une autre).
Techniques de P-D-M
Un certain nombre de méthodes, inspirées notamment de la psychologie sociale, sont employées pour créer des messages persuasifs, mais faux.
Voici quelques techniques classiques, dont la plupart reposent sur une « bonne » utilisation de l’émotivité.
La peur : quand tu as peur, tu es en situation de réceptivité passive, et tu admets plus facilement l'idée qu’on veut t’inculquer (ex. des gouvernants se sont font élire en maniant la peur de l’étranger et de l’immigration, de l’insécurité, de l’islamisation d’un continent ?! Même s’il est vrai que cette technique ne trompe pas tout le monde, il faut se rappeler que pour se faire élire, la différence se fait avec 2 ou 3 % des voix seulement ! ça peut donc être décisif).
Appel à l'autorité : l'appel à l'autorité consiste à citer (malhonnêtement le plus souvent) des personnages « importants » pour soutenir une idée, un argument, ou une ligne de conduite. Selon les endroits et les époques, ces personnages diffèrent. On trouve pêle-mêle De Gaulle, Mitterrand, le Pape, Bouddha, Le Dallai Lama, Gandhi, Léon Blum, Socrate, un chercheur du CNRS, BHL (non j’exagère..)…
Témoignage : les témoignages sont des mentions, dans ou hors du contexte, particulièrement cités pour soutenir ou rejeter une politique, une action, un programme, ou une personnalité donnée. La réputation (ou le rôle : expert, figure publique respectée, etc.) de l'individu est aussi exploitée. Les témoignages marquent du sceau de la respectabilité le message de propagande.
Effet moutonnier : cet appel tente de persuader l'auditoire d'adopter une idée en insinuant qu'un mouvement de masse irrésistible est déjà engagé ailleurs pour cette idée. Comme tout le monde préfère être dans le camp des vainqueurs que dans la minorité qui sera écrasée, cette technique permet de préparer l'auditoire à suivre le propagandiste.
Redéfinition : consiste à redéfinir des mots (l’Islam est souvent victime de redéfinition malveillante du sens de certains mots importants, et ce dans notre pays même, par des ennemis déclarés de l’Islam mais aussi par certaines personnes qui prétendent le représenter). Je ne saurais trop te conseiller cet excellent site qui dévoile cette forme de manipulation et qui redonne la définition originale et vraie des mots en question : http://discernement-islam.weebly.com/
Obtenir la désapprobation : cette technique consiste à suggérer qu'une idée ou une action est adoptée par un groupe adverse, pour que l'auditoire désapprouve cette idée ou cette action sans vraiment l'étudier. Ainsi, si un groupe qui soutient une politique est mené à croire que les personnes indésirables, subversives, ou méprisables la soutiennent également, les membres du groupe sont plus enclins à changer d'avis (et ce même si la politique en question est bonne).
Généralités éblouissantes et mots vertueux : les généralités peuvent provoquer une émotion intense dans l'auditoire. Par exemple, faire appel à l'amour de la patrie, au désir de paix, à la liberté, à la gloire, à la justice, à l'honneur, à la pureté, etc., permet de tuer l'esprit critique de l'auditoire. Même si ces mots et ces expressions sont des concepts dont les définitions varient selon les individus, leur connotation est toujours favorable. De sorte que, par association, les concepts et les programmes du propagandiste seront perçus comme tout aussi grandioses, bons, souhaitables et vertueux.
Imprécision intentionnelle : il s'agit de rapporter des faits en les déformant ou de citer des statistiques sans en indiquer les sources. L'intention est de donner au discours un contenu d'apparence scientifique, sans permettre d'analyser sa validité ou son applicabilité.
Simplification exagérée : ce sont des généralités employées pour fournir des réponses simples à des problèmes sociaux, politiques, économiques, ou militaires complexes.
Quidam : pour gagner la confiance de son auditoire, le propagandiste emploie le niveau de langage et les manières (vêtements, gestes) d'une personne ordinaire. Par projection, l'auditoire est aussitôt plus enclin à accepter les positions du propagandiste, puisque celui-ci lui ressemble.
Stéréotyper ou étiqueter : cette technique utilise les préjugés et les stéréotypes de l'auditoire pour le pousser à rejeter l'objet de la campagne de propagande (ex. stéréotypes que les médias nous proposent en France sur les banlieues et leurs habitants… Poser les étiquettes de révisionniste ou de d’antisémite sur quiconque oserait critiquer un comportement moralement condamnable de l’armée israélienne contre des civiles palestiniens).
Bouc émissaire : en jetant l'anathème sur un individu ou un groupe d'individus, accusés à tort d'être responsables d'un problème réel (ou supposé), le propagandiste peut éviter de parler des vrais responsables, et n'a pas à approfondir le problème lui-même (ex. immigrés comme bouc émissaire pour le chômage en France).
Slogans : un slogan est une brève expression, facile à mémoriser et donc à reconnaître, qui permet de laisser une trace dans tous les esprits.
Glissement sémantique : technique consistant à remplacer une expression par une autre afin de la décharger de tout contenu émotionnel et de la vider de son sens (euphémisme). Le glissement sémantique peut à l'inverse renforcer la force expressive pour mieux émouvoir l'auditoire. Exemples : "frappe aérienne" à la place de "bombardement", "dommages collatéraux" à la place de "victimes civiles", "libéralisme" à la place de "capitalisme", "loi de la jungle" à la place de "libéralisme", "solidarité" à la place d'"impôt", "pédagogie préventive" à la place de "répression policière", "intervention humanitaire préventive" à la place d'" intervention militaire ", "instauration de la démocratie en Irak" à la place de "instauration d’un pouvoir allié des Etats-Unis pour mettre la main sur les ressources pétrolières de l’Irak, provoquer une guerre entre sunnites et chiites, présence militaire durable dans cette zone stratégique – pétrole de l’Irak, proximité des monarchies pétrolières du golf, Israël, étape de l’encerclement de la chine à moyen terme, base militaire au cœur des pays musulmans pour combattre l’islam, réalisation d’une étape du dessin pseudo-biblique porté par les néoconservateurs, etc…", en même temps : "instauration de la démocratie en Irak" est beaucoup plus simple à comprendre et plus joli ! D’ailleurs, l’Irak est depuis un modèle de démocratie.
Pavlov : en explorant expérimentalement au début du XXe siècle des voies simples de conditionnement animal par la récompense ou la punition ouvre des perspectives de compréhension de certains réflexes comportementaux pouvant être déclenchés par des stimuli. (Il faisait tinter une cloche lorsque qu'il présentait à un chien de la nourriture. En répétant l'expérience le tintement de cloche déclenchait la salivation, même sans présentation de nourriture. Ce comportement - qu'il n'avait pas avant - est le résultat de ce conditionnement). Pavlov a démontré qu'on peut utiliser de nombreux stimuli et programmer de nombreuses réactions organiques réflexes. Ici, la répétition du stimulus est un facteur essentiel.
Manipulation par l'angoisse et la violence : Le principe présuppose qu'un individu en état de peur a les réactions de fuite et d'évitement les plus primaires, et donc les plus prévisibles. Les fonctions complexes du cerveau n'offrant pas de solution immédiate seraient désactivées, rendant l'individu manipulable face à l'urgence d'échapper à une situation d'extrême angoisse. Le sujet terrorisé - comme l'animal poursuivi par le chasseur - ne pourrait éviter les pièges qu'on lui tend. Ainsi, il fera tout pour échapper à sa peur et fera ce qu'on souhaite de lui. Même s'il sait que cela ne réussira pas ou qu'il mente. La terreur est effectivement utilisée depuis l'antiquité pour assurer le pouvoir des despotes, basée par exemple sur la désignation de boucs-émissaires, la torture, la menace, la « méthode par l'exemple » appuyée par les dénonciations, interrogatoires, enlèvements, disparitions et exécutions aléatoires.
La stratégie de la diversion : Elément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l'attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d'informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s'intéresser aux connaissances essentielles.
« Garder l'attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » (extrait de "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")
Créer des problèmes, puis offrir des solutions : Cette méthode est aussi appelée "problème-réaction-solution". On crée d'abord un problème, une "situation" prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore: créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
La stratégie du dégradé : Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l'appliquer progressivement, en "dégradé", sur une durée de 10 ans. C'est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées depuis les années 1980. Chômage massif, précarité, baisse du pouvoir d’achat, délocalisations, salaires n'assurant plus un revenu décent, recul d’âge de la retraite, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
La stratégie du différé : Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme "douloureuse mais nécessaire", en obtenant l'accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d'accepter un sacrifice futur qu'un sacrifice immédiat. D'abord parce que l'effort n'est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que "tout ira mieux demain" et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s'habituer à l'idée du changement et l'accepter avec résignation lorsque le moment sera venu..
S'adresser au public comme à des enfants en bas-âge : La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental.
Encourager le public à se complaire dans la médiocrité : Encourager le public à trouver "cool" le fait d'être bête, vulgaire, et inculte... (du genre Homer Simpson.. ou les personnages de la téléréalité).
Remplacer la révolte par la culpabilité : Faire croire à l'individu qu'il est seul responsable de son malheur, à cause de l'insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l'individu s'auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l'un des effets est l'inhibition de l'action.
Illustration P-D-M : manipulations liées à la consommation d’Alcool (florilège)
Voici une liste non exhaustive mais édifiante des techniques utilisées pour favoriser la consommation d’Alcool :
Association de l’alcool à des valeurs positives :
. Synonyme de convivialité, ingrédient incontournable d'un repas entre amis, l'alcool est, pour certains, devenu une habitude alimentaire. Pour d'autres, il est souvent utilisé comme anxiolytique et antidépresseur.
. Utilisation des coutumes et des croyances (histoire, mythes et religions altérées) pour présenter les boissons alcoolisées sous les meilleurs aspects : L'ambroisie était le nectar des Dieux de l'Olympe, l'hydromel la boisson par excellence des Nordiques, la cervoise celle des celtes immortalisée dans la BD d'Astérix, sans oublier le vin de messe qui est le sang que le Christ aurait versé pour les gens en rémission de leurs péchés selon Paul).
. Identifier l’arrêt ou la diminution de la boisson au risque de perdre le plaisir (de cuisiner, de discuter avec ses amis et sa famille, de s’amuser et de rire).
. Positionner l’alcool au centre de l’identité masculine dans sa dimension généalogique et symbolique:
-Héritiers du père, « fils » du pays, d’une culture et d’une terre,
-Membres de la fratrie des hommes (il est de nôtres) : amis, copains, collègues, hommes de la famille, de la région etc.
. Associer l’alcool à une valeur indiscutablement légitime comme le lien entre les gens : Le lien du couple : les retrouvailles avec sa femme / Le lien des amis : la convivialité, le partage / Le lien des collègues.
. Les valeurs détournées : liberté = de consommer de l’alcool versus l’interdiction (de l’alcool entre autres) étant assimilée à une limitation de la liberté individuelle.
. Confier à l’alcool une fonction de break « anti-stress », anxiolytique.
. Confondre le plaisir de boire avec celui de la nourriture, du médicament (qui calme) ou d’un « condiment de vie » : apporter du fun, de l’intelligence, de la fantaisie, de la créativité, pouvoir voir les choses autrement. Certains vont même jusqu’à penser qu’en buvant, ils se déconditionnent et gagnent don en lucidité dans leur vision du monde. Tant qu’à faire !
. Puiser dans le panier des valeurs collectives (et dans les dictons) pour justifier comme normale une pratique excessive. Exemple : « Des risques pour la santé ? Sa propre santé, c’est certain, quoique…dans l’temps on disait qu’on voyait plus de vieux ivrognes que de vieux médecins et il n’y a pas de fumée sans feu ».
. Association de l’idée interdiction alcool et islam – islamisation de la société fait que les fanatiques anti-islam considéreront l’attachement à la consommation d’alcool comme une affirmation de leur lutte (voire leur croisade) contre cet ennemi J.
. Donner à l’alcool le statut de sel de la vie ou comme multiplicateur de gaieté, de liens, de bonheur, et de vie elle même. Ou « condiment » de vie : ajouter du piquant, de la fantaisie, sortir du train-train, devenir plus « créatif ».
. Faire considérer l’alcool comme l’ultime rempart d’un type de lien, de culture, d’un art de vivre à la française en train de se perdre.
. Présenter des circonstances où l’absence d’alcool est inimaginable : un bon plateau de fromage c'est aussi avec un bon verre de vin / avec un bœuf bourguignon j'me vois mal boire de l'eau / comment regarder un match de l'équipe de France sans boire un coup !
. Valoriser socialement (dans certains milieux) ceux qui se disent épicuriens et qui évoquent sans hésiter le droit à l’ivresse, au délire, aux paradis artificiels, à l’éclate : « se péter les neurones ».
. Concernant la valeur modérations : Valoriser les excessifs installés qui consomment très régulièrement et revendiquent la régularité comme tempérance « épicurienne » versus une dépendance. Ils revendiquent être dans la « bonne » norme : le bon vin, les bonnes situations, les bonnes personnes, ne pas être trop saoul, savoir se tenir versus « tomber dans la vulgarité »
. Associer régularité (en fréquence et en quantité) à modération, à qualité et à une relative innocuité : La qualité versus la quantité, le tous les jours versus la cuite.
. Valoriser la retenue comme noblesse du buveur, l’alcool noble, « riche » : le bon whisky, le bon vin ; le Savoir boire, la virilité qui s’exprime dans le savoir : l’œnologie, le savoir boire versus la violence et l’agressivité.
. Valoriser les blaireaux (oups ça m’a échappé) qui se vivent surtout comme des modérés et des connaisseurs : le bien vivre et le bien boire les protège du mauvais alcool et légitime leur consommation excessive. Ils aspirent à être valorisés comme les « bons buveurs », du bon côté de la barrière de l’alcool et se réfugient dans le « savoir boire ».
. Inspirer aux mêmes que contrairement aux autres, ils tiennent particulièrement bien l’alcool et que c’est un signe de virilité, et que contrairement aux autres, ils possèdent un garde fou naturel c’est à dire une bonne connaissance de soi et ses limites.
. Une des méthodes est de propager certains types de loisirs : La tournée des caves dans les régions viticoles, les fêtes entre jeunes, le tourisme gastronomique conduisent trop souvent à s'enivrer.
. Pervertir la communication préventive : en l’axant sur le taux d’alcoolémie ou sur le risque de dépendance. C’est une des idées les plus tordues car elle conduit à garder l’alcool à portée de main tout en conseillant « pour la forme » de ne pas en abuser. Les autres incitations à boire étant très fortes, la faiblesse de l’Homme aidant, les dégâts se réalisent pour un bon pourcentage des cibles (les plus vulnérables, avec la soutien direct ou le silence complicité des moins vulnérables).
. Discréditer le discours anti-alcool en le taxant d’extrémisme religieux parfois, d’excès et de mettre tous les gens dans le même panier.
Tu pourrais trouver des florilèges comparables dans l’industrie du sel, du sucre, de la cigarette et de l’agro alimentaire en général, hélas !
Notre monde est celui-là. Tu ne dois pas vivre dans l’angoisse et la paranoïa mais simplement dans la pleine conscience que ces phénomènes existent et que tu as l’équipement mental et spirituel pour t’immuniser contre eux. A toi de jouer J
Je t’aime.
L’amour d’un père (ou d’une mère) pour son enfant est très riche et à multiples facettes. Je voudrais te parler de seulement deux d’entre elles : l’espoir et la peur.
Espoir du bonheur et du meilleur dans tous les domaines pour son enfant.
Peur qu’il arrive malheur (souffrance, égarement, disparition, échec, etc…) à son enfant.
Ces deux facettes sont indissociables. Par moments, l’une est plus visible ou plus d’actualité que l’autre.
La peur génère chez un parent une vigilance, une mobilisation des ressources, des comportements ou des réflexions pour éviter les malheurs à leurs enfants.
Parmi les sujets concernés par cette facette, il y a l’angoisse de voir son enfant s’égarer et se faire manipuler par des malveillants.
J’ai donc choisi de partager avec toi mes apprentissages pour t’aider à t’immuniser face aux manipulations (de Satan ou d’autres) et te transmettre mes réflexes pour identifier des pièges semés sur ton chemin et à les éviter pour rester sur la voie droite (sirata lmoustakim) de l’équilibre et de la modération.
Enfant, pendant la guerre civile du Liban, j’ai pu voir de très près les conséquences (ravages catastrophiques en fait) auxquelles ont mené les manipulations des médias et des politiques. Ces mensonges et déformations de la réalité ont transformé les uns en chair à canon, les autres en soutiens aveugles et inconditionnels de politiciens véreux et corrompus, et la majorité en victimes cherchant la survie par tous les moyens.. A plus long terme, un peuple marqué par des lignes de fracture communautaire ou idéologique et par la haine les uns des autres, qui a du mal à ce dissiper (les gens qui ont 20 ans aujourd’hui l’ont héritée, même s’ils n’ont pas vécu les années de guerre civile.. cadeau empoisonné des parents parfois, mais surtout des politiciens –c’est toujours les mêmes personnes, si si !- et des médias –toujours aussi partisan et clivant selon l’humeur du moment et la géopolitique).
Pour y survivre, il a fallu développer un flair et un esprit de doute pour discerner le vrai du faux (le trop peu de vrai dans un océan de faux).
Ce n’est certainement pas sous-estimer ton intelligence et tes capacités de discernement que de vouloir te transmettre mes apprentissages dans ce domaine. Cette transmission relève de mon amour pour toi et est, de mon point de vue, un de mes devoirs les plus fondamentaux envers toi.
Le vœu le plus cher d’un père croyant (je ne sais pas trop comment c’est pour un père non croyant en une vie après la mort et de devoir rendre des comptes et répondre des ses actes et décisions–la responsabilité donc) est que son enfant aille au Paradis (voilà qui est simple et direct !). En conséquence, les pièges et manipulations que je vais te lister en premier sont ceux utilisés par Satan dont le vœu le plus cher est que tu n’ailles pas au Paradis.
Pièges et manipulations de Satan
Un non croyant, par définition, n’admet pas l’existence de Satan : ce qui suit peut lui paraître de la science fiction ou une super théorie du complot.. Peu importe.
L’objectif de Satan étant d’entraîner le plus grand nombre en enfer en les faisant dévier du chemin d’équilibre voulu par Dieu. Pour y parvenir (et il réussit très bien quand on observe l’état du monde) Satan s’emploie à brouiller (voire inverser) la vision humaine du bien et du mal à l’aide de pièges et de manipulations que j’ai essayé de recenser ici :
. Brouiller la communication entre Dieu et l’Homme : C’est là un point essentiel et somme toute assez basique : pour entraîner les hommes vers l’Enfer, il faut à Satan les amener à désobéir aux ordres de Dieu. Or Dieu transmet ses ordres via des messagers et les fixe dans des écritures (les messagers s’en vont, les écrits restent comme on dit). Or, Satan a réussi à faire « falsifier » par des hommes une grande partie des textes sacrés fondateurs. Le Coran est le seul texte sacré fondateur qui bénéficie de la protection de Dieu (au sens préservation de son intégrité en tant que parole divine inchangée ; cf. http://discernement-islam.weebly.com/le-coran--parole-inchangeacutee-de-dieu.html). En dehors du Coran, le support (texte) falsifié et dénaturé a brouillé la communication entre Dieu et les Hommes. Pour le Coran, Satan utilise la diffusion d’interprétations erronées (par la traduction, mais le plus souvent par des exégèses malveillantes) de ce texte préservé. Il compte également beaucoup sur des ignorants qui ne connaissent pas bien le Coran et qui se chargent involontairement d’abîmer la réputation et la crédibilité de cette parole divine.
. Semer la discorde et le désordre sur Terre : C’est également un élément essentiel de la stratégie de Satan. Pour Satan, il faut que les foyers de discorde soient sans cesse alimentés, et ce à l’échelle de la planète, et surtout aux endroits sensibles de rencontre entre les civilisations. Tu peux donc identifier la « présence » de Satan et de ses manipulations dès que tu perçois des actes ou des paroles (regarde nos médias et ceux qui y défilent, tu vas trouver des choses, tous les jours) qui i alimentent la discorde, l’ignorance, la méconnaissance de l’autre, et donc la haine et la destruction de l’ordre harmonieux que Dieu a créé sur terre. Mais Satan ne s’arrête pas à la haine entre des peuples ou des civilisations. Pour Satan, il faut que la discorde s’installe entre les pays, entre les régions, entre les villes, entre les voisins, entre les familles, et au sein même des familles. Et dans une vision de long terme, Satan inspire une mauvaise exploitation des ressources naturelles, qui prépare les futures guerres : Merci à ceux qui refusent de ratifier les accords sur le climat, à la culture ou à la pêche trop intensives, aux industries trop polluantes, à la déforestation et à tout ce qui perturbe les équilibres soigneusement mis en place par Dieu. Et Je ne cherche pas à innocenter totalement les citoyens lambda dont le mode de vie et de consommation, l’ignorance ou le silence permettent in fine la réalisation de ces désordres
. Recruter et placer astucieusement ses soldats et relais : Satan « recrute » ses soldats (ceux qui œuvrent dans le sens de son stratagème) et les place sur les organes vitaux et les positions d’influence de la société (médias, guides spirituels ou faiseurs d’opinion, idoles, pouvoirs politique ou économique…). Cela assure la diffusion à grande échelle de ses idées et une main mise sur la conscience du plus grand nombre.
. Instaurer de fausses croyances : Pour paralyser toute résistance à ses manipulations et à son stratagème, Satan inspire de bonnes petites croyances limitantes qui empêchent d’agir, du genre : Il est trop tard, tout a déjà été fait, dit ou écrit, et puis c’est la volonté de Dieu et on n’y peut rien puisque c’est écrit, ou encore toutes les religions mènent à Dieu ou sont d’égale valeur (ca fait bien…), la majorité (mes parents et aïeux) ont toujours pensé ça… donc c’est forcément juste, ou mieux vaut ne rien dire ou faire de différent pour éviter des représailles contre moi, ma famille, etc. Et toute autre croyance qui dissuade de la quête du savoir ou de l’action. En d’autres termes, Satan fabrique d’une part des ignorants, et d’autre part il paralyse ceux qui découvrent un bout de la vérité.
. Pénétrations dans les zones fragilisées : Comme le font les virus et les microbes, et sachant que par nature l’Homme choisit toujours la facilité, Satan l’aide dans ce sens en lui inspirant par exemple des opérations de séduction (prosélytisme) dans les pays pauvres, surtout après des guerres éprouvantes, ou des catastrophes naturelles. Satan n’arrive évidemment pas à visage découvert, c’est dans un joli déguisement et drapé de sainteté qu’il propose son secours. Les victimes sont alors démunies et fragilisées et peuvent succomber plus facilement à des discours et des doctrines peu convaincantes en situation normale. Il ne reste plus qu’à cueillir ces âmes en recherche de « salut ». C’est un peu cynique, mais on ne peut pas reprocher à Satan d’être cynique.
. Les valeurs détournées : Le message que Dieu a transmis à l’homme à travers les âges a instauré ou inspiré un certain nombre de valeurs dites positives contre lesquelles Satan ne peut lutter frontalement. Satan a donc choisi d’adopter lui-même ces valeurs et de les mettre à son service en y apportant certaines nuances et autres petites retouches dont il a le secret. Voici 3 exemples de valeurs détournées : Liberté : C’est ainsi qu’au nom de la liberté Satan a pu généraliser le déviances sexuelles (dont celles clairement condamnées dans les livres saints (Bible etc.), la sexualité libertine, la pornographie, légaliser certaines drogues, défendre la liberté de fumer et de boire de l’alcool, et favoriser les caricatures insultantes des autres croyances et donc la généralisation de la décadence dans les sociétés, de la dissolution de la structure familiale et l’omniprésence de la zizanie entre les peuples. Démocratie : Pour la démocratie, Satan a concocté deux usages qui prouvent sa malice : Le premier usage est de préparer les esprits à faire le choix qu’il approuve (en manipulant massivement les gens par les médias qu’il dirige, et par les faiseurs d’opinion qui œuvrent pour mon stratagème –les arbres sont jugés selon leurs fruits), ensuite on conduit les gens à l’isoloir, et le miracle se produit : ils votent comme on les a bien programmés. Bon parfois, deux semaines après une élection, ils se rendent compte de leur pitoyable erreur et regrettent amèrement leur choix (deux amertumes en une : la preuve qu’ils se sont trompés dans leur choix, et la preuve qu’ils sont tellement.. manipulables… d’ailleurs, à l’élection qui suit, ils recommencent selon la nouvelle programmation qui leur sera administrée). Le second usage de la démocratie est de l’ériger comme modèle absolu, et inspirer au nom de son déploiement partout dans le monde des guerres meurtrières en millions de victimes à court et moyen terme, et en préparant par le ressentiment les guerres bien plus meurtrières du long terme (un véritable régal pour le Satan !). Fraternité : Au nom de l’humanitaire (et de toutes les valeurs de fraternité, d’amour du prochain et compagnie), Satan lance des opérations de prosélytisme orientant vers des religions qu’il a vidées au préalable de leur substance en faisant falsifier leurs textes fondateurs.
. Occuper le temps et l’esprit des hommes : La majorité des gens n’arrivent pas à s’en sortir avec la gestion de leur temps. Pas moyen pour eux de lever la tête et de réfléchir sérieusement à la finalité de leur existence. C’est là que Satan investit le plus pour décrocher ses plus grandes parts de marché : Il les obtient en occupant l’esprit (et le temps) des Hommes avec les choses d’ici bas (les histoires d’amour, l’absence d’amour, la peur de la vieillesse, les régimes, la quête de l’argent, de la sécurité, les enfants et leur cortège de soucis, etc.). Tout est bon pour abrutir les gens et les empêcher de réfléchir et de méditer ! Satan utilise par ailleurs quelques vecteurs comme la mondialisation, le productivisme, et l’individualisme qui font courir de plus en plus vite les gens derrière leur emploi du temps en les vidant de leur énergie et en leur faisant craindre le futur –retraite, traites, endettement, insécurité, avenir des enfants… et les détournant de toute tentation de remettre en question les croyances que les alliés de Satan leur ont pré mâchées.
Comment s’immuniser contre les manipulations de Satan ?
Rappelle-toi d’une chose : tu t’allies avec l’invincible, cela pourrait résumer ma réponse. Je vais tout de même te détailler certaines recettes.
Bien sûr il y a :
. la vérification de infos (vrai fact checking, et vigilance face aux médias de ré information, qui souvent cherchent à désinformer selon leur agenda à eux.. en remplaçant souvent des mensonges par d’autres mensonges qui collent avec leurs intérêts),
. le recul,
. l’esprit critique,
. la multiplication des sources,
. l’étude du pedigree des personnes qui s’expriment,
. la recherche de la version originale (tu as vu ce que donnent les traductions du Coran en terme de vision réductrice ou amputée, parfois même trompeuse ; cf. http://discernement-islam.weebly.com/islam-pour-les-non-arabophones.html)
. la réflexion et la logique,
. etc..
Mais je voudrais te citer la recette divine donnée dans le Coran pour préserver l’Homme de l’influence de Satan :
. [15 : 42] Tu n’auras aucune prise sur Mes serviteurs, excepté ceux qui te suivront parmi les dévoyés
. [16 : 99] qui n’a aucun pouvoir sur ceux qui croient et qui se confient à Dieu
. [17 : 65] Cependant, tu n’auras aucun pouvoir sur Mes fidèles serviteurs, car ton Seigneur leur suffira comme Protecteur. »
Sans oublier les deux dernières Sourates du Coran qui sont une protection (notamment contre Satan) :
. Sourate de l’Aube naissante (Al-Falaq) Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. [1] Dis : « Je cherche la protection du Seigneur de l’aube naissante, [2] contre le mal des êtres qu’Il a créés ; [3] contre les périls des ténèbres quand elles ont tout envahi ; [4] contre les maléfices des sorcières ; [5] contre la méchanceté de l’envieux quand il envie ! »
. Sourate des Hommes (An-Nâs) Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. [1] Dis : « Je cherche refuge auprès du Seigneur des hommes, [2] le Roi des hommes, [3] le Dieu des hommes, [4] contre le mal du tentateur perfide, [5] qui suggère insidieusement le mal aux hommes, [6] que ce tentateur appartienne aux génies ou aux hommes ! »
Parlons à présent du triptyque : Propagande / Désinformation / Manipulation (P-D-M)
La propagande
La propagande est tout simplement une stratégie de communication utilisée pour :
. convaincre d'idées et de valeurs utiles pour le stratagème de celui qui émet (idées et valeurs politiques, économiques –publicité-, sociales, humaines, etc..)
. mobiliser l’énergie des personnes à son service
. convertir les plus crédules à des idéologies (dont les religions fausses ou altérées
D'une manière plus générale, la propagande est l'art de :
. propager à grande échelle des informations
. fausses ou non
. mais toujours partiales.
La propagande exploite naturellement les connaissances accumulées par les Hommes en psychologie et en communication.
La propagande se concentre sur la manipulation des émotions, au détriment des facultés de raisonnement et de jugement.
Désinformation
La désinformation est une méthode de manipulation de l'opinion qui s'appuie sur tout type de moyen de communication, et qui consiste à présenter
. une information fausse comme vraie,
. une partie d'information vraie comme une totalité indépendante et vraie pour elle-même,
. une partie d'information fausse comme une totalité indépendante et vraie pour elle-même,
. une information vraie comme fausse.
Une désinformation est un simple transfert d'information qui comporte en lui-même une transformation de l'information initiale. Une forme de transfert qui nie l'information initiale (en la dénaturant) ou les informations (en les regroupant de manière intempestive et non raisonnée).
La désinformation consiste à propager délibérément des informations fausses en les faisant apparaître comme venant de source neutre ou amie pour influencer une opinion et affaiblir un adversaire.
Ce type de désinformation « planifiée » est exercée principalement par l'influence des autorités étatiques, des groupes financiers ou industriels et des lobbys, avec ou sans la complicité des responsables médiatiques, en fonction du degré de démocratie (ou sous couvert de démocratie dans la partie du monde où nous vivons).
Internet et les nouvelles technologies de communication multiplient de manière exponentielle l'échange d'informations plus ou moins importantes : c’est le terrain le plus propice à la désinformation de masse.
Manipulation
On parle de manipulation mentale lorsqu'un individu ou qu'un groupe d'individus exerce une tentative de prise de contrôle de l'esprit et du comportement d'une personne ou d'un groupe, en usant de techniques dites de persuasion ou de « suggestion mentale », en cherchant ou non à contourner les capacités critiques et/ou d'autocritique de la personne, c'est-à-dire sa capacité à juger ou à refuser des informations ou des injonctions.
Certains psychologues estiment qu'on peut « influencer avec intégrité » dans les relations familiales ou commerciales, c'est à dire non aux dépens d'autrui, mais pour améliorer les relations sociales et interpersonnelles (l'éducation, la psychologie de la motivation relèveraient de cette catégorie de manipulation).
D'une certaine manière, la manipulation est très fréquente dans les sociétés, démocratiques ou non, dans le cadre professionnel, conjugal ou familial, car dès qu'il y a mensonge, omission ou déformation volontaire de la vérité, on est en présence de tentatives de manipulation.
La manipulation mentale s'appuie principalement sur le registre émotionnel : la peur, l'angoisse, la honte, la pudeur, la timidité, l'espoir, le besoin de reconnaissance et de justice, la confiance, le lien familial, l’amitié, le besoin d’amour, le désir, l'envie, la conscience professionnelle... sont des sentiments qui peuvent tour à tour être exploités par le manipulateur.
Contrairement à une idée répandue, un bon niveau d'études et une bonne situation sociale ne protègent pas de certaines formes de manipulation. Face à des personnes ayant un bon niveau culturel, certains biais cognitifs semblent facilités par l'utilisation d'un vocabulaire pseudo-scientifique; c'est par exemple un moyen communément utilisé par les charlatans, certaines sectes et de nombreux manipulateurs.
La manipulation mentale étant par définition cachée, elle est souvent implantée sous de nouvelles formes dans de nombreux contextes, des domaines religieux ou militaire au champ de l'information, du travail ou de la publicité et du marketing, voire en gestion des ressources humaines, avec l'utilisation de la programmation neurolinguistique qui sert à aider à recevoir un message, ou à influencer, avec intégrité pour le psychologue dans le cadre d'une thérapie, mais qui pourrait peut-être être cyniquement utilisée par un manipulateur.
Supports et outils du P-D-M ?
La propagande est multiforme (utilisation des différents médias) et peut être insidieuse :
. Utilisation de la presse, de la radio, de la télévision, du cinéma et des réseaux sociaux
. Falsifications de faits dans les encyclopédies, les publications ou les manuels scolaires
. L'histoire réécrite, les événements du passé modifiés
. Endoctrinement de la jeunesse dans les écoles et les organisations
. Les affiches et le photomontage
. Publicités
. Statistiques truquées
. Manifestations « spontanées »
. Les retouches des photographies
. Etc.
Exemples d’application des techniques du P-D-M
Le P-D-M en temps de guerre
Le P-D-M est une arme puissante lors d'une guerre. Dans ce cas-ci, son but est habituellement de déshumaniser l'ennemi et de susciter la haine contre un certain groupe, en altérant la représentation que s'en fait l'opinion manipulée. Les procédés du P-D-M vont de l'omission à l'imputation mensongère.
Le P-D-M se réfère aussi à l'information fausse censée rassurer les personnes qui y croient déjà. En effet, si des individus croient à une information fausse, ils seront constamment envahis par des doutes.
Puisque ces doutes sont désagréables, ils désirent les faire disparaître, et sont donc particulièrement réceptifs aux messages manipulateurs. Pour cette raison, la propagande s'adresse en priorité à ceux qui sont déjà bien disposés à l'assimiler.
Voici la liste des techniques de propagande en temps de guerre (qui ont été théorisés par des chercheurs américains depuis des décennies et que quelques nations utilisent sans vergogne de nos jours) :
1) que notre camp ne veut pas la guerre
2) que l’adversaire en est responsable
3) qu’il est moralement condamnable
4) que la guerre a de nobles buts
5) que l’ennemi commet des atrocités délibérées (pas nous)
6) qu’il subit bien plus de pertes que nous
7) que Dieu est avec nous
8) que le monde de l’art et de la culture approuve notre combat
9) que l’ennemi utilise des armes illicites (pas nous)
10) que ceux qui doutent des neuf premiers points sont soit des traîtres, soit des victimes des mensonges adverses (car l’ennemi, contrairement à nous qui informons, fait de la propagande).
Utilisation de « Faux - Fakes »
L'utilisation de faux documents, destinés à semer des doutes ou à accréditer une thèse, est l'une des méthodes de désinformation la plus répandue. Au Moyen Âge, la fausse donation de Constantin a permis au Pape de se prévaloir de territoires et de privilèges sur la base d'un document apocryphe.
Après le 11 septembre, l’administration américaine a utilisé des faux pour convaincre le monde entier que l’Irak détenait des Armes de Destruction Massive.
Ces faux documents, présentés par leurs instigateurs comme authentiques, ont pour but de désinformer l'opinion en s'appuyant sur des éléments fictifs ou sur des contrevérités.
Les médias non indépendants
On note que les médias traditionnels, généralement en perte d'audience depuis l'essor de l'Internet, appartiennent le plus souvent (et de plus en plus) à des groupes industriels, des holdings ou à l'État, ou sont proches d'un mouvement politique et sont donc soumis à des pressions de la part de leurs propriétaires ou à du lobbying (il n’y a qu’à regarder les grands champions en matière de médias fortement dépendants parmi les pays dits démocratiques : on trouve la France, les Etats-Unis, et l’Italie).
Les intérêts financiers ou politiques de ces acteurs peuvent contraindre ces médias à biaiser, parfois déformer des informations. Dans les cas extrêmes, un média peut diffuser volontairement ou non de fausses informations, dont sont à l'origine la plupart du temps des services étatiques (par exemple, nuage de Tchernobyl ne passant pas les frontières françaises) ou la course au scoop (par exemple, les charniers de Timişoara). Ces pratiques sont en totale contradiction avec la prétendue déontologie journalistique.
Il a souvent été reproché à la chaîne de télévision TF1 d'être soumise aux pressions de son propriétaire, le groupe BTP Bouygues dont les intérêts passent par une bonne entente avec certains hommes politiques, notamment pour obtenir des contrats de travaux publics.
Je ne peux m’empêcher de te citer un certain Patrick Le Lay (patron de TF1 il y a quelques années) qui dit : « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ”business”, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit ... Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible ... Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise. ». Edifiant, non ?
Les sondages
Il s'agit d'une désinformation plus subtile basée sur l'intérêt financier d'entreprises spécialisées à taire les limites de leur méthodologie : les biais d'échantillonnage, les « effets de halo », et effets de cadrage (formulation des questions), et l'impossibilité théorique de calculer une précision lorsque l'on ne dispose pas d'une base de recensement, rendent en effet leurs résultats imprécis, et, plus grave, d'une précision inconnue.
Exemple : le sondage qui conclue que les français considèrent à plus de 60% que le placement dans la pierre (immobilier) reste le placement le plus sûr. Avec au passage des éléments démontrant que le sondage était réalisé de manière très professionnelle, auprès d’un échantillon représentatif avec des méthodes et tout… mais en omettant de dire que c’est un site immobilier qui a commandité le sondage -et donc orienté les questions dans le sens qu’il souhaite- et qu’il a choisi le 11 octobre 2008 comme date de sondage (comme par hasard une date ou la bourse (d’actions) est totalement effondrée avec la crise financière).
Les rumeurs
Les rumeurs, dont l'origine et l'authenticité sont sujettes à caution, sont souvent utilisées pour tromper l'opinion et l'amener à justifier des actions ou des décisions politiques.
Dans les milieux économiques, les rumeurs peuvent servir à faire monter ou baisser artificiellement le cours des actions (comme des rumeurs de rachat de telle entreprise par une autre).
Techniques de P-D-M
Un certain nombre de méthodes, inspirées notamment de la psychologie sociale, sont employées pour créer des messages persuasifs, mais faux.
Voici quelques techniques classiques, dont la plupart reposent sur une « bonne » utilisation de l’émotivité.
La peur : quand tu as peur, tu es en situation de réceptivité passive, et tu admets plus facilement l'idée qu’on veut t’inculquer (ex. des gouvernants se sont font élire en maniant la peur de l’étranger et de l’immigration, de l’insécurité, de l’islamisation d’un continent ?! Même s’il est vrai que cette technique ne trompe pas tout le monde, il faut se rappeler que pour se faire élire, la différence se fait avec 2 ou 3 % des voix seulement ! ça peut donc être décisif).
Appel à l'autorité : l'appel à l'autorité consiste à citer (malhonnêtement le plus souvent) des personnages « importants » pour soutenir une idée, un argument, ou une ligne de conduite. Selon les endroits et les époques, ces personnages diffèrent. On trouve pêle-mêle De Gaulle, Mitterrand, le Pape, Bouddha, Le Dallai Lama, Gandhi, Léon Blum, Socrate, un chercheur du CNRS, BHL (non j’exagère..)…
Témoignage : les témoignages sont des mentions, dans ou hors du contexte, particulièrement cités pour soutenir ou rejeter une politique, une action, un programme, ou une personnalité donnée. La réputation (ou le rôle : expert, figure publique respectée, etc.) de l'individu est aussi exploitée. Les témoignages marquent du sceau de la respectabilité le message de propagande.
Effet moutonnier : cet appel tente de persuader l'auditoire d'adopter une idée en insinuant qu'un mouvement de masse irrésistible est déjà engagé ailleurs pour cette idée. Comme tout le monde préfère être dans le camp des vainqueurs que dans la minorité qui sera écrasée, cette technique permet de préparer l'auditoire à suivre le propagandiste.
Redéfinition : consiste à redéfinir des mots (l’Islam est souvent victime de redéfinition malveillante du sens de certains mots importants, et ce dans notre pays même, par des ennemis déclarés de l’Islam mais aussi par certaines personnes qui prétendent le représenter). Je ne saurais trop te conseiller cet excellent site qui dévoile cette forme de manipulation et qui redonne la définition originale et vraie des mots en question : http://discernement-islam.weebly.com/
Obtenir la désapprobation : cette technique consiste à suggérer qu'une idée ou une action est adoptée par un groupe adverse, pour que l'auditoire désapprouve cette idée ou cette action sans vraiment l'étudier. Ainsi, si un groupe qui soutient une politique est mené à croire que les personnes indésirables, subversives, ou méprisables la soutiennent également, les membres du groupe sont plus enclins à changer d'avis (et ce même si la politique en question est bonne).
Généralités éblouissantes et mots vertueux : les généralités peuvent provoquer une émotion intense dans l'auditoire. Par exemple, faire appel à l'amour de la patrie, au désir de paix, à la liberté, à la gloire, à la justice, à l'honneur, à la pureté, etc., permet de tuer l'esprit critique de l'auditoire. Même si ces mots et ces expressions sont des concepts dont les définitions varient selon les individus, leur connotation est toujours favorable. De sorte que, par association, les concepts et les programmes du propagandiste seront perçus comme tout aussi grandioses, bons, souhaitables et vertueux.
Imprécision intentionnelle : il s'agit de rapporter des faits en les déformant ou de citer des statistiques sans en indiquer les sources. L'intention est de donner au discours un contenu d'apparence scientifique, sans permettre d'analyser sa validité ou son applicabilité.
Simplification exagérée : ce sont des généralités employées pour fournir des réponses simples à des problèmes sociaux, politiques, économiques, ou militaires complexes.
Quidam : pour gagner la confiance de son auditoire, le propagandiste emploie le niveau de langage et les manières (vêtements, gestes) d'une personne ordinaire. Par projection, l'auditoire est aussitôt plus enclin à accepter les positions du propagandiste, puisque celui-ci lui ressemble.
Stéréotyper ou étiqueter : cette technique utilise les préjugés et les stéréotypes de l'auditoire pour le pousser à rejeter l'objet de la campagne de propagande (ex. stéréotypes que les médias nous proposent en France sur les banlieues et leurs habitants… Poser les étiquettes de révisionniste ou de d’antisémite sur quiconque oserait critiquer un comportement moralement condamnable de l’armée israélienne contre des civiles palestiniens).
Bouc émissaire : en jetant l'anathème sur un individu ou un groupe d'individus, accusés à tort d'être responsables d'un problème réel (ou supposé), le propagandiste peut éviter de parler des vrais responsables, et n'a pas à approfondir le problème lui-même (ex. immigrés comme bouc émissaire pour le chômage en France).
Slogans : un slogan est une brève expression, facile à mémoriser et donc à reconnaître, qui permet de laisser une trace dans tous les esprits.
Glissement sémantique : technique consistant à remplacer une expression par une autre afin de la décharger de tout contenu émotionnel et de la vider de son sens (euphémisme). Le glissement sémantique peut à l'inverse renforcer la force expressive pour mieux émouvoir l'auditoire. Exemples : "frappe aérienne" à la place de "bombardement", "dommages collatéraux" à la place de "victimes civiles", "libéralisme" à la place de "capitalisme", "loi de la jungle" à la place de "libéralisme", "solidarité" à la place d'"impôt", "pédagogie préventive" à la place de "répression policière", "intervention humanitaire préventive" à la place d'" intervention militaire ", "instauration de la démocratie en Irak" à la place de "instauration d’un pouvoir allié des Etats-Unis pour mettre la main sur les ressources pétrolières de l’Irak, provoquer une guerre entre sunnites et chiites, présence militaire durable dans cette zone stratégique – pétrole de l’Irak, proximité des monarchies pétrolières du golf, Israël, étape de l’encerclement de la chine à moyen terme, base militaire au cœur des pays musulmans pour combattre l’islam, réalisation d’une étape du dessin pseudo-biblique porté par les néoconservateurs, etc…", en même temps : "instauration de la démocratie en Irak" est beaucoup plus simple à comprendre et plus joli ! D’ailleurs, l’Irak est depuis un modèle de démocratie.
Pavlov : en explorant expérimentalement au début du XXe siècle des voies simples de conditionnement animal par la récompense ou la punition ouvre des perspectives de compréhension de certains réflexes comportementaux pouvant être déclenchés par des stimuli. (Il faisait tinter une cloche lorsque qu'il présentait à un chien de la nourriture. En répétant l'expérience le tintement de cloche déclenchait la salivation, même sans présentation de nourriture. Ce comportement - qu'il n'avait pas avant - est le résultat de ce conditionnement). Pavlov a démontré qu'on peut utiliser de nombreux stimuli et programmer de nombreuses réactions organiques réflexes. Ici, la répétition du stimulus est un facteur essentiel.
Manipulation par l'angoisse et la violence : Le principe présuppose qu'un individu en état de peur a les réactions de fuite et d'évitement les plus primaires, et donc les plus prévisibles. Les fonctions complexes du cerveau n'offrant pas de solution immédiate seraient désactivées, rendant l'individu manipulable face à l'urgence d'échapper à une situation d'extrême angoisse. Le sujet terrorisé - comme l'animal poursuivi par le chasseur - ne pourrait éviter les pièges qu'on lui tend. Ainsi, il fera tout pour échapper à sa peur et fera ce qu'on souhaite de lui. Même s'il sait que cela ne réussira pas ou qu'il mente. La terreur est effectivement utilisée depuis l'antiquité pour assurer le pouvoir des despotes, basée par exemple sur la désignation de boucs-émissaires, la torture, la menace, la « méthode par l'exemple » appuyée par les dénonciations, interrogatoires, enlèvements, disparitions et exécutions aléatoires.
La stratégie de la diversion : Elément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l'attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d'informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s'intéresser aux connaissances essentielles.
« Garder l'attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » (extrait de "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")
Créer des problèmes, puis offrir des solutions : Cette méthode est aussi appelée "problème-réaction-solution". On crée d'abord un problème, une "situation" prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore: créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
La stratégie du dégradé : Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l'appliquer progressivement, en "dégradé", sur une durée de 10 ans. C'est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées depuis les années 1980. Chômage massif, précarité, baisse du pouvoir d’achat, délocalisations, salaires n'assurant plus un revenu décent, recul d’âge de la retraite, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
La stratégie du différé : Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme "douloureuse mais nécessaire", en obtenant l'accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d'accepter un sacrifice futur qu'un sacrifice immédiat. D'abord parce que l'effort n'est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que "tout ira mieux demain" et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s'habituer à l'idée du changement et l'accepter avec résignation lorsque le moment sera venu..
S'adresser au public comme à des enfants en bas-âge : La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental.
Encourager le public à se complaire dans la médiocrité : Encourager le public à trouver "cool" le fait d'être bête, vulgaire, et inculte... (du genre Homer Simpson.. ou les personnages de la téléréalité).
Remplacer la révolte par la culpabilité : Faire croire à l'individu qu'il est seul responsable de son malheur, à cause de l'insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l'individu s'auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l'un des effets est l'inhibition de l'action.
Illustration P-D-M : manipulations liées à la consommation d’Alcool (florilège)
Voici une liste non exhaustive mais édifiante des techniques utilisées pour favoriser la consommation d’Alcool :
Association de l’alcool à des valeurs positives :
. Synonyme de convivialité, ingrédient incontournable d'un repas entre amis, l'alcool est, pour certains, devenu une habitude alimentaire. Pour d'autres, il est souvent utilisé comme anxiolytique et antidépresseur.
. Utilisation des coutumes et des croyances (histoire, mythes et religions altérées) pour présenter les boissons alcoolisées sous les meilleurs aspects : L'ambroisie était le nectar des Dieux de l'Olympe, l'hydromel la boisson par excellence des Nordiques, la cervoise celle des celtes immortalisée dans la BD d'Astérix, sans oublier le vin de messe qui est le sang que le Christ aurait versé pour les gens en rémission de leurs péchés selon Paul).
. Identifier l’arrêt ou la diminution de la boisson au risque de perdre le plaisir (de cuisiner, de discuter avec ses amis et sa famille, de s’amuser et de rire).
. Positionner l’alcool au centre de l’identité masculine dans sa dimension généalogique et symbolique:
-Héritiers du père, « fils » du pays, d’une culture et d’une terre,
-Membres de la fratrie des hommes (il est de nôtres) : amis, copains, collègues, hommes de la famille, de la région etc.
. Associer l’alcool à une valeur indiscutablement légitime comme le lien entre les gens : Le lien du couple : les retrouvailles avec sa femme / Le lien des amis : la convivialité, le partage / Le lien des collègues.
. Les valeurs détournées : liberté = de consommer de l’alcool versus l’interdiction (de l’alcool entre autres) étant assimilée à une limitation de la liberté individuelle.
. Confier à l’alcool une fonction de break « anti-stress », anxiolytique.
. Confondre le plaisir de boire avec celui de la nourriture, du médicament (qui calme) ou d’un « condiment de vie » : apporter du fun, de l’intelligence, de la fantaisie, de la créativité, pouvoir voir les choses autrement. Certains vont même jusqu’à penser qu’en buvant, ils se déconditionnent et gagnent don en lucidité dans leur vision du monde. Tant qu’à faire !
. Puiser dans le panier des valeurs collectives (et dans les dictons) pour justifier comme normale une pratique excessive. Exemple : « Des risques pour la santé ? Sa propre santé, c’est certain, quoique…dans l’temps on disait qu’on voyait plus de vieux ivrognes que de vieux médecins et il n’y a pas de fumée sans feu ».
. Association de l’idée interdiction alcool et islam – islamisation de la société fait que les fanatiques anti-islam considéreront l’attachement à la consommation d’alcool comme une affirmation de leur lutte (voire leur croisade) contre cet ennemi J.
. Donner à l’alcool le statut de sel de la vie ou comme multiplicateur de gaieté, de liens, de bonheur, et de vie elle même. Ou « condiment » de vie : ajouter du piquant, de la fantaisie, sortir du train-train, devenir plus « créatif ».
. Faire considérer l’alcool comme l’ultime rempart d’un type de lien, de culture, d’un art de vivre à la française en train de se perdre.
. Présenter des circonstances où l’absence d’alcool est inimaginable : un bon plateau de fromage c'est aussi avec un bon verre de vin / avec un bœuf bourguignon j'me vois mal boire de l'eau / comment regarder un match de l'équipe de France sans boire un coup !
. Valoriser socialement (dans certains milieux) ceux qui se disent épicuriens et qui évoquent sans hésiter le droit à l’ivresse, au délire, aux paradis artificiels, à l’éclate : « se péter les neurones ».
. Concernant la valeur modérations : Valoriser les excessifs installés qui consomment très régulièrement et revendiquent la régularité comme tempérance « épicurienne » versus une dépendance. Ils revendiquent être dans la « bonne » norme : le bon vin, les bonnes situations, les bonnes personnes, ne pas être trop saoul, savoir se tenir versus « tomber dans la vulgarité »
. Associer régularité (en fréquence et en quantité) à modération, à qualité et à une relative innocuité : La qualité versus la quantité, le tous les jours versus la cuite.
. Valoriser la retenue comme noblesse du buveur, l’alcool noble, « riche » : le bon whisky, le bon vin ; le Savoir boire, la virilité qui s’exprime dans le savoir : l’œnologie, le savoir boire versus la violence et l’agressivité.
. Valoriser les blaireaux (oups ça m’a échappé) qui se vivent surtout comme des modérés et des connaisseurs : le bien vivre et le bien boire les protège du mauvais alcool et légitime leur consommation excessive. Ils aspirent à être valorisés comme les « bons buveurs », du bon côté de la barrière de l’alcool et se réfugient dans le « savoir boire ».
. Inspirer aux mêmes que contrairement aux autres, ils tiennent particulièrement bien l’alcool et que c’est un signe de virilité, et que contrairement aux autres, ils possèdent un garde fou naturel c’est à dire une bonne connaissance de soi et ses limites.
. Une des méthodes est de propager certains types de loisirs : La tournée des caves dans les régions viticoles, les fêtes entre jeunes, le tourisme gastronomique conduisent trop souvent à s'enivrer.
. Pervertir la communication préventive : en l’axant sur le taux d’alcoolémie ou sur le risque de dépendance. C’est une des idées les plus tordues car elle conduit à garder l’alcool à portée de main tout en conseillant « pour la forme » de ne pas en abuser. Les autres incitations à boire étant très fortes, la faiblesse de l’Homme aidant, les dégâts se réalisent pour un bon pourcentage des cibles (les plus vulnérables, avec la soutien direct ou le silence complicité des moins vulnérables).
. Discréditer le discours anti-alcool en le taxant d’extrémisme religieux parfois, d’excès et de mettre tous les gens dans le même panier.
Tu pourrais trouver des florilèges comparables dans l’industrie du sel, du sucre, de la cigarette et de l’agro alimentaire en général, hélas !
Notre monde est celui-là. Tu ne dois pas vivre dans l’angoisse et la paranoïa mais simplement dans la pleine conscience que ces phénomènes existent et que tu as l’équipement mental et spirituel pour t’immuniser contre eux. A toi de jouer J
Je t’aime.